Les dernières heures
La nuit dépose son noir panache,
Volupté d’un soir, charme si dérisoire
De l’hirondelle fuyant
De doux rêves blessés
Déjà profonds, s’ouvrent
A nouveau leurs cicatrices presque séchées.
Une main, au loin,
Et le cri de l’enfant affolé.
Je crois revoir tous nos amours d’enfance,
Pouvoir toucher la marque des baisers,
Laissés sur mon cœur.
Les couleurs du temps s’éparpillent par milliers
Sous une toison d’or, apposée sur la mer.
Tes cheveux noirs et ta peau brune
Que mon regard avait croisé,
Nos yeux, tes lèvres, mes mains.
J’ai trop souffert de ces heures qui s’enfuient
Un dernier chevalier qui viendrait à m’aimer