L'Avenue des Fleurs
Etait elle blonde ou brune ?
Etait elle seulement femme ?
Ne l’ai-je point rêvée au détour d’une rue ?
Fleur parmi les fleurs, aurait-elle disparu ?
Mon regard n’a croisé qu’un instant son passage,
Et déjà s’évapore le souvenir si doux
Qui a fait de mes songes, de si nobles ravages
Quand la nuit lentement me pousse à faire naufrage.
J’ai voulu résister au plaisir insensé
De pousser au-delà vers des jeux interdits
Bercer mes illusions de plus vifs témoignages
Et me laisser partir, dérivant dans l’oubli.
J’ai souvent parcouru vos chemins de fortune
Guidé par nos désirs qui lentement me rongent.
Le rêve d’un amour si violent et peu sage
Cet instant si morbide où je dois repartir.
Le temps s’est envolé et j’ai perdu ta trace
Sur le chemin glissant qu’elle avait dessiné
Ou la nuit et le jour ne savent se croiser
Restera mon amour à jamais délaissé