Un Géant d’un autre temps.

Publié le par stetien

Bon alors ?

 

Alors ?????

 

Je vous ai manqué ? Un peu ? Un peu quand même ?

 

Non ???? Même pas un peu ??? Bon, bah tant pis, c’est pareil pour moi en fait.

 

Mais, pas le choix, c’est la reprise. Va falloir me lire…. Désolé.

 

Et en même temps, qui dit Septembre dit la reprise des hostilités donc des activités du cerveau, pour ceux qui ont pu garder le leur, ou en acquérir un d’occasion pendant l’été.

 

Et franchement , ça commence plutôt mal.

 

Voilà t’y pas qu’un des derniers Géants de ce Monde (notez que j’ai mis un « G » majuscule comme un « M » majuscule, parce que les deux vont bien ensemble) est mort. Bon, pas encore au moment où vous lirez cela, enfin j’espère, mais tout comme. Ramené à la maison pour mourir chez lui.

 

nelson-mandela

 

Monsieur Nelson MENDELA. Pour ceux qui pensait à un saltimbanque ou un joueur de flûte, et Dieu sait que j’en connais pas mal et des très bons.

 

Lui, il a changé le monde.

 

Lui, il a influé sur un peuple, un pays, un continent, et même au-delà. Un peu comme Martin Luther King. Un Monsieur quoi. Un Homme dont on peut dire qu’il y a un avant et pendant et un après ses actes.

 

Ce fut d’ailleurs totalement pathétique, presque amusant si je n’avais pas vu une larme de honte et de tristesse couler le long de ma joue… droite s je me souviens bien…, cet été, lors de son admission à l’hôpital et alors que l’on craignait déjà le pire, dans le même temps, l’actualité nous donnait le triste exemple de 3 jeunes femmes tentant de faire bouger le droit des femmes en Tunisie.

 

Bon, sur le principe, et heureusement, je ne suis pas contre. Bien loin de là. Même si, l’idée d’envoyer 3 jeunes femmes blanches européennes s’exposer seins nus e Tunisie ne me semble pas le moyen le plus intelligent pour ne pas braquer des siècles, des millénaires de culture et de tradition.

 

Notez que, en son temps, MENDELA a combattu pour son peuple, son pays et les droits des siens. Ce qui permet une certaine légitimité, comme SAKHAROV, et d’autres. Beaucoup d’autres. A l’époque.

Mais bon, passons.

 

Femen-Conf

Bon, sur le principe, le fait de renoncer à une partie de ses convictions pour retrouver la liberté, soit. Je sais, cela semble lâche, minable, petit, tout petit même. Mais comme je n’a jamais connu les prisons de Tunis, et que je ne connaîtrai jamais les difficultés de la condition féminine dans le monde, je veux dire la difficulté d’être une considérée comme un être humain autant qu’un homme, je ne dis rien. J’aurai peut-être fait pareil. Le courage derrière la feuille blanche, on sait ce que cela vaut.

 

Bref… Pourquoi pas.

 

Mais alors, pardon, vraiment pardon… Enfin, c’est à elles de le demander… La conférence de presse au retour, pathétique, à en pleurer.

 

Pendant qu’un homme qui a combattu plus de 30 ans dans des conditions de vies inimaginables, sans la moindre certitude, rien d’autre que ses convictions risquait de rendre son dernier souffle. Pendant qu’un homme que tout un système de pensé à essayer d’abattre sans y parvenir s’apprêtait à partir. Pendant qu’un homme qui, une fois que son combat et sa lutte soient parvenus à toucher au but, à su, et c’est presque aussi extraordinaire, mettre de côté ses propres souffrances, ses propres rancunes, ses propres douleurs, pour tendre la main et construire le futur de son pays, de son peuple, de cette humanité... Pendant ce temps, là… Nous avons assisté à une conférence de presse au-delà de toute humanité.

 

Pauvres Femens, découvrant que les prisons de Tunisie sont différentes des images des clubs de loisirs vantés par les publicités. Pauvres militantes qui, après avoir mis moins de 3 semaines à trahir leur cause – les 30 années de Mendela font presque sourire -, se déchainent, bien au chaud, dans une belle salle libre, avec une presse libre, et un auditoire panurgien, contre tout, contre rien.. Contre les sévices que subissent chaque jour des milliers de personnes dans les 3 / 4 des pays du monde, contre des conditions de détention quasi animalières, contre une justice quasi aux ordres, contre une baffe,  une fessée, un repas froid et non équilibré….

 

Pathétique.

 

En voyant cette conférence, ce déni, je me disais : « Ils ont de la chance les africains du sud d’avoir eu Monsieur MENDELA. Parce que s’ils avaient dus avoir les Fe
mens, ils seraient en encore sous le régime de l’apartheid »

 

Oui, pathétique. D’avoir des défenseurs de causes de si piètre niveau.

 

Ah c’est certain, n’est pas MENDELA ou SAKHAROV, entre quelques autres, qui veut.

Mais je vous entends déjà… Et vous avez raison. Ce n’est pas gentil de tirer sur le corbillard. Pas gentil du tout. Et oui, bien sûr, n’est pas un grand de l’Histoire qui veut. Et tant que l’on n’est pas confronté à cela, on peut imaginer, mais pas savoir.

 

Pour elles, maintenant, on sait.

 

Pour lui aussi.

 

 

En tout cas, je suis certain d’une chose.  Que des combats à mener aujourd’hui, ils n’en manquent pas. Ce (celles et ceux) qui manque, ce sont des combattants… de qualité. Enfin, si je peux me permettre…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article